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À propos

Je ne me souviens plus. J’oublie tranquillement. Un petit poisson rouge dans son bocal. Traitant pourtant des thèmes de la mémoire et du souvenir au travers de l’archive dans ma pratique artistique, beaucoup de choses m’échappent.
Je cours après le passé, nageant constamment pour ne pas oublier.

Avant toute chose, commençons par définir ce que sont les archives; un « ensemble de documents anciens rassemblés et classés à des fins historiques » (Le Petit Robert, 2011) et j’ajouterais aussi à des fins sensibles. Comme le fait remarquer Yvon Lemay (2015), professeur en archivistique à l’Université de Montréal, le terme « archive » est utilisé depuis une vingtaine d’années dans le milieu artistique. De plus en plus exploité par les artistes, ce nouveau terme simplifié englobe tous les documents d’archives pouvant être pensés, créés ou utilisés dans une démarche artistique.

 

Pour ma part, j’utilise l’archive comme réflexion de départ. Je la fais ensuite évoluer au cours de mon processus de création en l’amenant à dialoguer avec mon monde intérieur. Comme le dit si bien notre devise québécoise; « je me souviens ». Nous ressentons le besoin de classifier, de rationaliser une histoire pour nos prochains. Et c’est ce que j’aime de ce matériau; sa sensibilité froide. L’humain, en produisant celle-ci, échappe à sa mort. Je n’aime pas que les choses se terminent, c’est triste. Alors je laisse planer le doute.
Nous laissons une trace. Je me nourris de la sensibilité historique de l’archive pour ensuite traduire mes impressions en images. Mes œuvres me servent de modèle pour comprendre le réel. Je suis constamment à la recherche de sens en créant un mode de significations.

 

L’archive, la collecte, l’inventaire ou encore le recueil sont présents de deux façons dans mon travail. Dans le premier cas, je crée l’archive avec des éléments de mon quotidien. On pourrait qualifier cette démarche de « mythologie personnelle » exprimant « la transposition du quotidien par l’individu pour atteindre le personnel, c’est-à-dire l’intime » (de Maison Rouge 2004). J’utilise un évènement passé de ma vie personnelle ou un élément de mon quotidien et je commence alors à le revisiter avec un regard subjectif. Je collectionne et je classifie ses éléments afin de produire une archive symbolique personnelle. Pour rendre ce bagage émotif accessible, témoin d’une histoire banale passée, j’y inclus un thème commun. Ces symboles, issus de mon histoire singulière, sont donc élevés au rang d’archétypes. Donc « le contenu de l’œuvre échappe au moi narcissique pour devenir universel » (de Maison Rouge 2004).

 

Dans le deuxième cas, j’utilise une archive ou encore une mémoire collective déjà existante. Comme je l’ai écrit précédemment, j’interprète ses documents en les mettant en dialogue avec ma vision intime et subjective. Il en ressort alors une œuvre, présentant deux réalités, deux temps, deux contextes qui viennent à la fois s’épouser et se repousser.

Bref, ma démarche artistique est basée sur un monologue intérieur à partir duquel je tente de projeter mon expression intime dans la sphère publique. Je relate une histoire codifiée par mes modes de significations propres. Une mythologie personnelle qui raconte « la fabuleuse et mystérieuse histoire de l’homme révélée et narrée par lui-même » (Lacarrière 1984). L’archive, la mémoire, le souvenir sont des thèmes qui m’interpellent fortement puisqu’ils se rapportent au temps, le temps étant l’une des seules choses que l’humain ne peut pas contrôler. J’échappe donc à ma propre mort, le temps d’une œuvre.

 

ROBERT, Paul, dir. Petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Paris, Éditions Le Robert, 2011, 2837 p.

 

PELLETIER-LEMAY, Cyrille. Entrevue avec M. Yvon Lemay, professeur agrégé à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information, mai 2015  

 

DE MAISON ROUGE, Isabelle (2004). Mythologies personnelles, l’art contemporain et intime. Parie : Éditions Scala, 125 p.

 

LACARRIÈRE, Jacques (2002) Au cœur des mythologies. Paris : Gallimard, 640 p.

Ma démarche

FORMATION

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2013-2017     Étude universitaire

                       UQAM, Bac en arts visuels et médiatiques, profil enseignement

 

2010-2013      Étude collégiale

                        Cégep du Vieux-Montréal, arts plastiques

 

2005-2010      Secondaire général

                        École secondaire Saint-Louis, vocation théâtrale, Montréal

EXPÉRIENCE DE TRAVAIL 

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2017 -              Enseignante en arts plastiques CSDM 

2016-2017       Professeure de bande dessinée

  • Conception et animation d’activités liées à la bande dessinée pour des jeunes de 7 à 12 ans

  • Guider les jeunes dans leur projets

 

Été 2010-17     Professeure au camp de jour Artemusik, McGill

  • Conception et animation d’activités bilingues en art pour des enfants de 4 à 12 ans

  • Responsable d’un groupe d’enfants

 

2013               Réceptionniste à l’Agora, salle d’exposition, Cégep du Vieux-Montréal

  • Accueillir et informer les visiteurs

  • Prendre soin des lieux

EXPOSITION

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2018               Festivulve, Loft Hôtel, 314 rue Sherbrooke Est

2017               Exposition Passage à découvert, Galerie de l’UQAM, 1400 rue Berri 

2017               Exposition Accès Public, 3534 avenue Coloniale 

 

2016               Exposition Paramètre XV, Place des Arts, 175 Rue Sainte-Catherine

 

2014               Exposition collective, galerie Popop, 5345 Av du Parc

BOURSE 

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2017               Bourse Charest-Wallot

Ma bio

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